4ème édition annuelle du Séminaire Stratégie d’Évaluation Formation, par Féfaur et ses partenaires le 29 mars à Paris. Le « must » pour tout décideur qui veut construire et mettre en oeuvre une stratégie d’évaluation efficace et optimisée. Une centaine de décideurs formation-RH sont de nouveau attendus. Point d’étape avec Aude Dellacherie, son organisatrice.
L’évaluation de la formation : un chantier prioritaire ?
Aude Dellacherie : Oui… Il l’était déjà l’année passée ; il le sera plus encore en 2018 et dans les années qui viennent. Les responsables formation sont les premiers à constater que leur domaine ne bénéficie plus d’aucune « extraterritorialité » : on ne se contente plus de rendre des comptes sur la bonne répartition des dépenses de formation, on doit aussi en prouver les résultats ! Par ailleurs la charge de la preuve est aujourd’hui facilitée par l’usage du digital : recueillir des données, les analyser, prendre des décisions pour améliorer la qualité et l’impact des programmes de formation n’est plus si complexe. Enfin, les métiers et les salariés, pour ne pas mentionner les directions d’entreprise, ont pris goût à l’évaluation ! Ce qu’on peut constater en particulier dans la multiplication des quiz et autres « battles » utilisés à titre professionnel ou privé par exemple sur les mobiles.
Si le terrain semble prêt, construire une stratégie d’évaluation n’est pas simple…
Aude Dellacherie : En effet. Le sujet est forcément délicat. Les parties prenantes à embarquer sont nombreuses : les salariés eux-mêmes, le management, la DSI qui a son mot à dire sur les plateformes digitales d’évaluation de la formation, la fonction RH bien sûr qui est garante du bon usage des données d’évaluation et du respect de la réglementation, le RGPD en particulier… Un sujet sur lequel interviendra notamment Sarah Lenoir, Avocat du cabinet Lexing. Mais il y a bien d’autres éléments à prendre en compte dans le design d’une stratégie d’évaluation : le choix des indicateurs, qui ont beaucoup évolué, celui des modèles aussi car l’évaluation est loin de se réduire à l’application du seul modèle de Kirkpatrick !
Avec l’avénement des « learning analytics » peut-on redouter l’automatisation de ces évaluations ?
Aude Dellacherie : Vous avez raison de souligner que ce domaine est au bord d’une disruption majeure. Les algorithmes travaillent nuit et jour à partir des données que les salariés produisent en permanence et sans en avoir toujours conscience en consommant du e-learning, en suivant des formations, en échangeant sur le réseau social d’apprentissage de leur entreprise… On dépasse la simple description autrefois offerte par les dispositifs d’évaluation : les « learning analytics » permettent à présent de prescrire des formations aussi personnalisées que possible, juste au moment où le collaborateur en a besoin et dans des formats qui prendront toujours mieux en compte les styles d’apprentissage… L'adaptive learning n'est plus de la science-fiction !
Quels seront les autres sujets traités dans votre 4ème édition ?
Aude Dellacherie : Nous reprenons la formule plébiscitée par la centaine de décideurs formation-RH qui participent chaque année au séminaire Féfaur sur les stratégies d’évaluation de la formation, avec l’intervention de praticiens témoignant de cas concrets comme Danone ou la Police Nationale, et celle d’experts sur des sujets plus techniques, comme par exemple les badges avec Serge Ravet, qui en est un des principaux spécialistes dans le monde. Michel Diaz, Directeur associé de Féfaur, qui conseille des grandes entreprises européennes sur leur stratégie d’évaluation proposera aussi plusieurs key notes, notamment sur le schéma directeur d’évaluation, les indicateurs ou la façon dont on peut mettre l’évaluation au service d’une approche business partnership de la fonction formation-RH… Avec toujours ce fil rouge : faire dense, concret : tout ce qui sera échangé doit pouvoir être mis en application dès l’issue du séminaire !
Pour en savoir plus : Construire et piloter votre stratégie d'évaluation de la formation 2018+
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